– L’église de Rosnay

Cote eglise rosnayAppuyée contre la petite montagne, elle appelle les visiteurs avec son haut clocher en bâtière. Mi-romane, mi-gothique, Notre-Dame de Rosnay constitue une aubaine pour les pédagogues !

D’une imposante élégance, cette église constitue, de loin, un vrai rempart devant son village. Masquée un instant au sortir d’un virage, sitôt la prairie du château où broutent quelques chevaux, elle se dresse soudain. Avec ses hauts contreforts, son clocher carré roman au toit en bâtière, c’est une copie presque conforme de l’église d’Auvers sur Oise, immortalisée par Van Gogh.

entree eglise rosnayCommencée au XIIème siècle à la période romane, agrandie et terminée à la période gothique, l’édifice aux lignes harmonieuses marie avec douceur les deux styles. La nef est romane. Le chœur, le sanctuaire et les transepts sont gothiques.

L’église est classée depuis 1920.

Edifiée sur une pente, elle est bordée par un vieux cimetière et un joli jardin aux plantes aromatiques. Elle dégage une impression de force et d’élégance. Le portail ouest présente, comme à Lhéry, une porte de plein cintre.

La haute nef romane a quatre travées prolongée par des bas-cFond eglise rosnayôtés couverts. Les petites tuiles qui couvrent les charpentes ont bien souffert. Côté chevet, les contreforts hauts et puissants encadrent de longues ouvertures étroites dont les arcs ne sont ni tout à fait romans, ni tout à fait gothiques. Sur le bras nord du transept, s’appuie une tour d’accès au clocher.

Dans le cimetière, on trouve les sépultures d’anciens seigneurs du XVIII ème siècle, d’un mousquetaire du roi (de la Restauration), de la famille de Broglie (prononcez de Breuil), et la copie d’une plaque élevée par les paroissiens à la mémoire de Thérèse Moët, pour ses bienfaits aux pauvres (1809).

 L’intérieur de l’édifice vaut l’extérieur. Pas si fréquent dans la région, l’édifice haut est très lumineux. La nef avec ses arcades plein cintre à deux rouleaux, repose sur des piles carrées.

Elle est couverte par un superbe plafond de châtaignier en forme de carène renversée. Par sa qualité et par sa quantité, la statuaire est impressionnante. Les bas côtés sont couverts de plafonds bas de bois en appentis.

Le chœur gothique en pierres de taille, éventré en 1918, ressemble à celui de l’église de Villers aux Nœuds. Voûté d’ogives à huit branches, il repose sur des colonnettes aux chapiteaux sculptés de feuilles d’acanthe, de ceps de vigne, de grappes, etc. Les clefs de voûtes sont richement sculptées. Les chapelles des deux bras du transept ne communiquent pas. Les bases de certaines colonnes portent des griffes comme la colonne de la 5ème travée de la cathédrale de Reims, ce qui permet de dater l’édifice de 1220 à 1225, et de penser que l’église de Rosnay aurait été faite par les mêmes sculpteurs.

 (D’après une série de parutions en 1996 dans l’Union).

 

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